Cette liste présente des logiciels libres préconisés par l’Etat français pour encourager l’usage concerté et coordonné des solutions libres.
Une version sort chaque année depuis 2014, généralement entre les mois de décembre et de janvier.
Ce référentiel propose de nombreux logiciels libres sur lesquels les pouvoirs publics, les entreprises et les citoyens peuvent trouver un cadre de convergence de logiciels à privilégier.
Si certains sont déjà connus du grand public (LibreOffice, VLC, The Gimp, Firefox…) il est intéressant de revenir sur le principe de logiciel libre et les idées qu’il recouvre.
Logiciel libre : À vos souhaits !
Définition :
« Logiciel libre » désigne les logiciels qui respectent la liberté des utilisateurs.
Plus précisément cela signifie que les utilisateurs ont la liberté d’exécuter, copier, distribuer, étudier, modifier et améliorer ces logiciels, sans être légalement inquiétés.
La notion qui se cache derrière « logiciel libre » est assimilée aux libertés qu’il offre et non à la valeur. Ainsi un logiciel libre peut tout à fait être payant et un logiciel propriétaire, « gratuit » financièrement parlant tout du moins.
Le logiciel libre repose sur 4 libertés essentielles allant de 0 à 3 :
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- Liberté 0
La liberté de faire fonctionner le programme comme vous voulez, pour n’importe quel usage.
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- Liberté 1
La liberté d’étudier le fonctionnement du programme, et de le modifier pour qu’il effectue vos tâches informatiques comme vous le souhaitez. L’accès au code source est une condition nécessaire.
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- Liberté 2
La liberté de redistribuer des copies, donc d’aider les autres
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- Liberté 3
La liberté de distribuer aux autres des copies de vos versions modifiées. En faisant cela, vous donnez à toute la communauté une possibilité de profiter de vos changements. L’accès au code source est une condition nécessaire.
Les libertés mises en avant permettent aux utilisateurs un contrôle sur leur outil. Il leur est donnée la possibilité de personnaliser le programme selon leurs propres besoins / envies et de partager cette nouvelle mouture (fork). A l’inverse un logiciel qui ne respecterait pas les libertés des utilisateurs est défini comme logiciel propriétaire ou « privatif ». Il est non libre en cela que le programme, et in fine l’éditeur du programme, contrôle les actions de l’utilisateur.
Ces libertés sont essentielles, pas uniquement pour les enjeux individuels des utilisateurs, mais parce qu’elles favorisent le partage et la coopération qui fondent la solidarité qui fait société. Elles prennent encore plus d’importance alors que notre culture, nos activités quotidiennes et nos démarches administratives se numérisent. Dans un monde de sons, d’images et de mots numériques, le logiciel libre devient de plus en plus nécessaire pour la liberté en général.
Lawrence Lessig professeur de droit à Harvard expliquait dans son livre Code is Law :
« Ce régulateur, c’est le code : le logiciel et le matériel qui font du cyberespace ce qu’il est. Ce code, ou cette architecture, définit la manière dont nous vivons le cyberespace. Il détermine s’il est facile ou non de protéger sa vie privée, ou de censurer la parole. Il détermine si l’accès à l’information est global ou sectorisé. Il a un impact sur qui peut voir quoi, ou sur ce qui est surveillé. Lorsqu’on commence à comprendre la nature de ce code, on se rend compte que, d’une myriade de manières, le code du cyberespace régule. »
C’est pour les raisons évoquées ci-dessus que le PETR Pays de la Vallée de Montluçon et du Cher met à votre disposition le référentiel de logiciels libres 2019.
L’objectif est de permettre à tout un chacun de retrouver le contrôle sur les outils utilisés… et aussi de rendre accessible des outils qui sont globalement moins chers voire gratuits.